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Vous êtes plutôt sucre ou sel ?

Florence Melin est la créatrice de « Sucre et Sel, authentic French Gathering » qui propose des cours de cuisine aux USA et des voyages en France autour de la gastronomie.

Quel est ton parcours ?

Parisienne d’origine, j’ai passé mes 7 premières années au Brésil. Ensuite j’ai habité à Paris pendant 25 ans, avant de venir m’installer en famille aux USA. Je me considère parisienne. Paris me fait vibrer et j’adore la faire découvrir par les chemins gastronomiques de traverse. Je suis aussi très attachée à La Bretagne où nous passions nos vacances. 

Comment as-tu créé Sucre et Sel ?

Je suis la fière maman de 4 enfants dont j’adore m’occuper. Le besoin de m’accomplir et trouver mon activité en dehors de ma famille a révélé que je devais me lancer. Comme j’ai toujours été passionnée par la cuisine et que cette partie de la culture française est reconnue par les Américains, j’ai commencé par un service de traiteur pour des évènements, puis j’ai cuisiné chez les gens et donné des cours de cuisine.

Quelle formation as-tu suivie ?

La cuisine c’est énormément de pratique et de temps. J’ai toujours cuisiné. Néanmoins, j’ai voulu apporter une certification pour renforcer la confiance de mes clients en suivant une formation chez Ferrandi à Paris en 2019, après déjà 7 années dans mon business. J’ai adoré cette expérience : ce que j’ai appris, les gens que j’y ai rencontré, les échanges multiculturels. C’était hyper enrichissant : dans l’assiette et intellectuellement. Et puis au long cours, je me forme seule via des pages de blog et des podcasts. J’aime continuer à apprendre chaque jour.

Quels services proposes-tu ?

Je propose un service traiteur pour des évènements, organise des dîners privés à domicile et je donne des cours de cuisine chez les gens pour des groupes de 6 à 12 personnes. Je n’ai pas de cours type. J’ai beaucoup d’échanges préalables avec mes clients pour définir un menu. J’essaye de les sortir de leur zone de confort. Dans mes cours, j’intègre beaucoup de légumes car je réalise que mes clients les cuisent souvent selon la même méthode. Je n’hésite pas non plus à leur enseigner les cuissons des poissons avec lesquelles ils ne sont pas confortables. Et puis j’incorpore dans mes cours les valeurs culturelles qui sont assorties à la cuisine française : le rituel de la table, le choix des produits, le respect des aliments, l’anti-gaspillage alimentaire, l’équilibre des menus. Je veux que mes clients aient l’impression de voyager en France en suivant mes cours, alors qu’ils sont chez eux. Le tout dans une atmosphère conviviale et amicale.

Quel est le plat qu’on te demande le plus ?

Tu vas rire : la crème brûlée. C’est LE dessert que rêvent de faire les gens sans oser se lancer. J’ai aussi beaucoup de demande concernant la pâte à choux et tout ce qui en découle.

As-tu d’autres projets ?

J’ai commencé l’an dernier à organiser des séjours gastronomiques en France, à Paris et en Bretagne. Cela s’appelle Le Gourmet Getaway. J’en ai déjà un autre pour juin cette année. J’aimerais le faire aussi en Provence, sur le thème de l’art et la cuisine. J’ai déjà quelques connexions, et c’est assez prometteur pour 2025. Ensuite, j’aimerais bien faire l’inverse : organiser des séjours culinaires pour les Français aux USA. Et je pense qu’il y a beaucoup à faire avec des découvertes insoupçonnées.

Quelque chose de cocasse qui t’est arrivé ?

Quand je suis arrivée à Chicago, on avait monté un cooking club avec des internationaux et des Américaines qui avaient envie de participer. Et un jour une participante nous sert des cookies tout chauds, moelleux, succulents. En tout bons cuisiniers nous lui demandons de nous montrer comment elle les avait faits. C’était la première fois de ma vie que je découvrais les préparations toutes prêtes roulées en boudin qu’il suffisait de couper avec un couteau. Ça m’avait beaucoup fait rire. Mais blague mise à part, je dois dire qu’il y a des Américains qui sont de très grands connaisseurs et amateurs de bonne cuisine. Il n’y a pas souvent de juste milieu. Soit ils n’y connaissent vraiment rien, soit ils sont hyper pointus. C’est un des charmes de ce pays. 

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