Quel est l’objet de ta société ?
C’est une société canadienne de 3 associés, moi et deux québécois. Nous co-achetons des sociétés avec des repreneurs-opérateurs. Ce sont essentiellement des manufactures que les dirigeants veulent vendre pour prendre leur retraite, changer d’activité ou parce qu’ils ont perdu leur motivation. Notre objectif n’est pas de transfigurer les entreprises mais de les garder et en faire des entreprises pérennes
Comment avez-vous accès aux entreprises à vendre ?
Nous avons plusieurs sources : notre réseau de contacts venu de nos différentes expériences, des cabinets comptables, des services professionnels qui sont au fait du monde des entreprises locales ou des organismes publics qui ont un portail avec des annonces.
Quels sont les intérêts du co-achat ?
On co-achete avec le futur dirigeant pour lui permettre d’accéder plus facilement à un financement. Il n’est pas tout seul dans des prises de décisions importantes. Et nous le conseillons sur la stratégie, le réseau, les contacts, le recrutement, la mise en place de process.
Quels sont les profils des repreneurs avec qui vous coopérez ?
Ils sont tous résidents au Québec. Ce sont soit des nationaux soit des gens issus de l’immigration comme moi. En ce moment nous travaillons avec un repreneur qui vit ici depuis 10 ans et un Québécois.
Dans quels secteurs d’activités intervenez-vous et pour quels volumes ?
On peut tout faire et nous faisons surtout des manufactures car le bassin économique dans lequel nous résidons en compte beaucoup. Cela concerne la métallurgie, le bois, le plastique, l’agro-alimentaire, le recyclage, la découpe…
En termes de volume d’affaires, on se situe sur des PME dont le CA varie de 1M $CAN et 5M $CAN. Cela représente des équipes de 10 à 50 personnes en moyenne.
Quels sont vos projets à moyen terme ?
Notre objectif c’est d’élargir notre concept et peut-être créer un fonds. Pour le moment nous sommes une Société Anonyme (.Inc) ce qui nous rend plus agiles pour intervenir sur des reprises. En plus nous intervenons sur des entreprises dont la volumétrie n’intéresse pas les fonds.
Notre activité intéresse beaucoup les autorités locales dont nous avons le soutien, car nous permettons aux entreprises locales de le rester. C’est important pour le dynamisme de la région.
A titre personnel, quelle est l’industrie qui te plait le plus ?
Ce sont les manufactures. Le monde du travail a beaucoup évolué avec la pandémie et trop de gens travaillent à distance. Dans les manufactures, on est en présentiel. Cela crée plus de cohésion, plus d’interactions entre les gens. Le côté humain, l’honnêteté, la transparence, le partage et le bien-être au travail sont des valeurs essentielles pour moi. C’est plus facile de les mettre en application dans les manufactures.