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Une psychothérapeute à Atlanta

Aurélie Weinstein est psychothérapeute au cabinet qu’elle a créé, Georgia Family Therapy, et professeure en psychologie à la Kennesaw State University.

Quels sont ton parcours et ta formation ?

J’ai un Master en Ressources Humaines, un Master en Psychologie et un Doctorat en Psychologie du Développement. J’ai été Professeure à l’Université en Psychologie d’abord à plein temps puis actuellement à mi-temps (Kennesaw State University). J’ai travaillé conjointement avec St Jude Research Hospital et Georgia State University pour faire de la recherche sur la résilience pour les enfants qui ont eu le cancer. Puis j’ai eu envie d’aider les enfants à devenir résilients en travaillant directement avec eux. J’ai ainsi travaillé avec un centre de thérapies pour enfants et adolescents. Et il y a un an j’ai ouvert mon cabinet de thérapie familiale.

Quel sont les avantages d’avoir ton propre cabinet ?

J’aime être indépendante et je pense avoir acquis assez d’expériences et de compétences pour m’installer et constituer une équipe autour de moi. J’ai une vision très claire de la façon dont je veux exercer mon métier et dans un cadre ad-hoc. J’ai réussi à trouver mon emplacement idéal : facile d’accès, à la croisée de deux axes routiers majeurs (la I285 et la I75 pour ceux qui connaissent) et à portée de trois établissements scolaires. 

Tu parles de constituer une équipe : qui en fait partie ?

Récemment j’ai recruté une Américaine originaire de Chicago qui est spécialisée en thérapies de mouvement et de danse. On va constituer un groupe pour les enfants de 9 à 11 ans, un autre pour les ados et un troisième pour les femmes. Les objectifs sont de travailler sur le bien-être, les émotions, les angoisses, et la dépression. Ce qu’elle pratique est très complémentaire à mon travail. La dynamique de groupe fait toujours du bien et apporte quelque chose de différent par rapport aux séances individuelles que je propose. Je recrute également des stagiaires pour former les nouvelles générations de psychothérapeutes aux thérapies pour enfants, adolescents, et leurs familles.

Quels sont tes champs d’expertise ?

 Ma vocation est d’aider les enfants et les familles à faire face à des circonstances de vie difficiles : maladie grave, traumatisme, anxiété, phobies, confiance en soi, difficultés sociales et comportementales, dépression, divorce, problèmes scolaires. J’adapte mes thérapies en fonction de la personnalité de mes patients et des difficultés qu’ils traversent (par exemple, EMDR et Brainspotting pour les traumatismes, TCC et ERP pour les anxiétés et TOC…).

J’ai aussi une particularité c’est que je suis bilingue en français et anglais. Par exemple pour les personnes qui parlent les deux langues, les émotions peuvent s’exprimer dans l’une ou l’autre en fonction du moment et de l’intensité des sentiments. Je suis capable de recevoir les deux, ce qui place ces patients dans une zone de confort rassurante. 

Est-ce que tu travailles aussi en ligne ?

Uniquement en dépannage : si un patient est malade ou que la distance est trop grande. Parfois on ne trouve pas le service dont on a besoin à proximité alors on le fait à distance. Il faut avoir développé une relation de confiance au préalable. Le mieux reste le présentiel car en thérapie la communication non verbale est aussi essentielle que le verbe. La gestuelle, la stature, le ton de la voix, le regard. A travers un écran il y a trop d’éléments imperceptibles. 

Tu es mariée, maman de deux filles, tu travailles 5 jours par semaine et tu as aussi trouvé le temps d’écrire un livre pour les enfants. Peux-tu nous en parler ?

« Amy in the Rain : How she overcame her fears » en anglais et « Amy Surmonte Sa Peur » est l’idée de livres que j’ai eue pour aider mes jeunes patients qui ont des peurs et phobies. Mon livre se trouve chez Barnes and Noble et Amazon. J’ai donné plusieurs conférences en tant qu’auteure et cela m’a énormément plu. On retrouvera Amy et ses amies prochainement dans deux autres tomes, l’un lié au perfectionnisme et l’autre sur le deuil.

Chaque jour doit t’apporter son lot d’émotions ; y a-t-il eu un moment spécial dont tu peux nous parler ?

Comme tu dis, je reçois beaucoup. Un moment qui m’a touchée droit au cœur est venu d’une patiente de 7 ans. Je l’aidais sur son anxiété et on faisait une activité pour qu’elle trouve son havre de paix, où elle se sentirai en sécurité. Elle m’a spontanément répondu « moi, mon havre de paix c’est toi ». (« My happy place is you »). Cela m’a particulièrement touchée parce que c’est dans l’évolution et l’épanouissement de mes patients que je me sens remplir ma fonction. C’est ma plus grande satisfaction. 

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