Quand as-tu créé ta société ?
J’étais professeur d’art plastique en école élémentaire et je fabriquais des bijoux en argent pendant mes loisirs. En 2015 j’ai participé à un premier festival où j’avais mon stand pendant 4 jours. J’ai vendu 1 seul bijou… en revanche, pour présenter mes bijoux j’avais installé un mannequin avec une robe en lin. J’ai eu au moins 50 personnes qui m’ont demandé si je la vendais. Là, j’ai eu une étincelle et je me suis dit que c’était peut-être dans la confection que je devrais me lancer. Et voilà comment tout a débuté !
Quels sont les signes distinctifs de ta marque ?
Mon crédo c’est l’alliance du confort et du style. Je n’ai que des articles en taille unique et en matières naturelles, qui sont faciles d’entretien (lavables en machine) : lin, coton, viscose, laine, soie et des unis de couleurs neutres et pastels. Je tiens à ce que les teintures utilisées soient naturelles. Et je suis en train de créer une ligne d’écharpes que je teins moi-même.
Comment sont faites tes collections ?
Je fais faire une partie de mes articles. J’ai une formation artistique et je me suis mise à dessiner une partie de ma collection pour répondre aussi aux demandes de mes clientes qui sont quasiment toutes américaines. Les vêtements viennent d’Europe : Espagne, Grèce, France, Italie et Suède.
Je vais à Paris deux fois par an pour rencontrer mes fournisseurs lors de salons professionnels.
Où trouve-t-on tes vêtements ?
Je vends essentiellement à des boutiques. J’ai un show-room à Hapeville dans un bâtiment vintage d’artistes. Cela m’arrive d’y recevoir des clientes sur rendez-vous.
Pour les magasins qui sont loin, j’ai un site internet qui me sert principalement de vitrine. C’est une amorce pour les professionnels et ils voient tout de suite si ce que je propose peut les intéresser. Je travaille ainsi avec des boutiques à Atlanta, Savannah, en Alabama, Floride et Ohio.
Je fonctionne aussi en mode « popup » une fois par mois sur un marché très connu en Géorgie où se retrouvent beaucoup de professionnels : Scott Antique Market.
A terme je ne voudrais faire que de la vente aux professionnels.
Qui sont tes clientes ?
Ce sont principalement des Américaines. Ce qui leur plaît ce sont les matières et les prix raisonnables. Comme je n’ai pas de magasin, je n’ai pas de coûts induits à intégrer à mes prix.
Par ailleurs, comme je ne fais que des tailles uniques, j’ai des femmes qui manquent de confiance en elles pour être féminines et élégantes qui trouvent dans mes collections de quoi parer à cela. Cela me satisfait beaucoup de pouvoir les aider et de les voir se transformer.
Y a-t-il un point marquant de ton parcours que tu voudrais évoquer ?
Quand j’ai commencé mon business, à l’époque on n’avait pas grand-chose. J’ai hérité de 2000 dollars d’un grand oncle qui m’ont permis d’ouvrir mon business. Je travaillais beaucoup et je croyais que mon projet avait un avenir. Et ça a tout de suite marché. J’ai quitté mon poste d’enseignante et je suis devenue entrepreneur à temps plein.
