Quel a été ton parcours jusqu’à prendre la direction de l’Ecole du Samedi ?
Ma formation initiale était dans l’enseignement. J’ai bifurqué vers l’immobilier quand nous habitions à Toulouse, et depuis 2014 où nous sommes venus nous installer à Atlanta, mon premier métier m’a peu à peu rattrapée. J’ai d’abord fait des remplacements, puis donné des cours dans différents établissements, dont l’Ecole du Samedi. J’ai été assistante pendant un an, le temps de me former. Et depuis juillet de l’année dernière j’ai pris les rênes.
Quand et comment a été créée cette école ?
En 2002, et c’était la toute première du réseau FLAM (Français Langue Maternelle) aux Etats-Unis. Elle a été fondée par Marc Mallet. Le but était de répondre à un besoin exprimé par des familles franco-américaines qui voulaient impérativement cultiver la double culture. Du coup nous avons des enfants natifs français, non-natifs et aussi des adultes comme élèves.
Combien d’élèves avez-vous aujourd’hui ?
Cette année nous en avons 252. Ils sont répartis entre 176 enfants de 18 mois à 18 ans, et 76 adultes. Dans une classe il y a entre 5 et 12 élèves.
Comment fonctionnez-vous ?
Nous avons 22 professeurs et nous sommes ouverts de 9 :30 à midi 30 samedis par an. Nous avons la chance de pouvoir louer des salles de classe de l’AIS (Atlanta International School), ce qui fait que nous disposons de locaux parfaitement adaptés. Pour les classes avec des adultes, nous proposons des programmes semestriels plutôt qu’annuels, et trois niveaux : débutants, intermediaires et avancés. C’est plus adapté par rapport à leurs engagements professionnels.
Nous avons travaillé en ligne, forcés par le Covid. C’est quelque chose que nous pouvons faire mais rien ne remplace le présentiel.
Quelles sont les matières enseignées ?
Nous n’enseignons que le français en immersion totale, mais nous allons coller aux programmes scolaires pour faire travailler les enfants sur le vocabulaire spécifique en mathématiques, en géographie, en histoire, et à l’actualité chaque fois que c’est percutant. Nous célébrons et organisons les événements culturels francophones.
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Quels sont vos tarifs ?
Pour les petits jusqu’à 3 ans c’est entre 600 et 700 dollars par an, car ils sont des cours plus légers. Pour les autres c’est 1500 dollars. Nous proposons de multiples réductions, comme par exemple pour les familles et ceux qui se réinscrivent.
Si une famille est intéressée, comment doit-elle vous contacter ?
Le mieux c’est par notre formulaire de contact sur notre site frenchschoolatlanta.org. Et bien sûr nous pouvons leurs faire une visite guidée. Nous organisons aussi des journées portes ouvertes.
Est-ce que vous savez ce que certaines élèves sont devenus ?
Cette école est une communauté, presque une famille. Les parents peuvent déposer leur enfant et rester sur place. C’est très social. Les liens restent longtemps. Beaucoup se sont connus via l’école il y a vingt ans et jouent aujourd’hui dans le club de pétanque. C’est ce qui me plait dans cette école. C’est devenu une institution. Et puis on a des anciens élèves qui font leur stage de volontariat chez nous.
Quels sont vos axes de développement ?
J’aimerais faire grandir l’école mais ce n’est pas simple à mettre en œuvre. Avec notre structure actuelle nous pouvons accueillir encore une centaine d’élèves supplémentaires.
Et puis bien sûr nous serions ravis d’aider à se développer des antennes dans d’autres villes en Géorgie s’il y a de la demande.
As-tu une anecdote à raconter ?
C’est plutôt un événement qui arrive et qui créera peut-être des anecdotes : en octobre prochain, Atlanta recevra tout le réseau FLAM USA. C’est une occasion unique d’échanger et de créer des liens avec les 15 membres du réseau. Certains ne fonctionnent qu’en ligne alors ce colloque leur permet de ressentir la force de notre communauté.