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Coach en divorce pour expatriés 

Nadège Fayard est spécialisée dans le coaching pour les personnes expatriées qui traversent ou ont traversé un divorce. Elle habite à Barcelone et consulte en ligne, dans le monde entier.


Comment es-tu devenue coach spécialisée ?

Je suis expatriée depuis l’âge de 17 ans. J’ai vécu dans 11 pays sur 4 continents. Je suis presque une pro de l’expatriation autant qu’une citoyenne du monde : je suis franco-néo-zélandaise et j’habite depuis sept ans à Barcelone. En 2012 le couple que je formais avec mon mari a traversé une épreuve traumatisante qui nous a amenés à nous séparer en 2021 et à divorcer en 2022. Comme j’avais déjà créé un cabinet de conseil dédié à l’accompagnent des femmes expatriées, la combinaison des deux éléments, expatriation et divorce, s’est “logiquement” imposée. 

Comment t’es-tu formée à ce coaching spécifique ?

Je me suis formée aux Etats-Unis pendant 6 mois. J’ai deux certifications : CDC et CDA. J’accompagnais déjà les femmes expatriées à travers un groupe qui s’appelle Expat Buddy. J’ai toujours trouvé déroutant de faire croire que dans l’expatriation tout est rose, et de voir des conjoints (souvent des femmes) suivre sans être préparés. Cela mène à des écueils dramatiques : rupture de carrière, indemnisations de retraite absentes, finances de la famille non maîtrisées. J’ai connu tellement de cas où le conjoint ne sait rien des conditions du contrat d’expatriation ! 

Comme l’expatriation était déjà un sujet que je connaissais bien, et ayant moi-même traversé un divorce j’ai eu envie de m’adresser aux expatriés dans le même cas.

Comment est-ce que tes clients te trouvent ?

C’est bien souvent par le bouche-à-oreille. Soit par des clients, soit par des gens qui savent ce que je fais et qui me recommandent à leurs amis et contacts. J’ai aussi mon site internet, mes pages sur Instagram et LinkedIn. Je publie des articles sur le groupe Expat Parents. 

Comment se passe ton coaching ?

Je travaille en français et en anglais, en ligne. J’ai très souvent des personnes multiculturelles. Je n’ai pas encore de clients à Barcelone (peut-être que c’est une ville où les expatriés ne divorcent pas…) La plupart de mes clients sont des clientes et vivent en Asie, au Moyen-Orient ou en Amérique du Nord. Je peux travailler partout.

Pour la personne qui « subit » le divorce, c’est comme de faire le deuil de la vie de famille et de couple. 

Le coaching en divorce est individuel et s’adapte aux besoin et intérêts de chacun.

Pour partir sur des bases solides de confiance, je propose systématiquement une entrevue de trente minutes gratuite, pour se connaître. Cela permet d’établir si le courant passe bien entre la personne et moi. La personne m’explique sa situation et je lui explique comment le coaching peut lui apporter des solutions. Ensuite, on définit ensemble un planning et un nombre de séances. Chaque séance dure en moyenne 50 minutes. Sur mon site je suis très claire sur mes tarifs.

Et je suis disponible très facilement sur WhatsApp pour mes clients qui peuvent avoir une question.

Laquelle des « formules » que tu proposes est la plus demandée ?

Je propose une séance de prise de contact d’environ 30 minutes, gratuite, des séances individuelles, et un tarif dégressif en fonction du nombre de séances souscrites. Le plus souvent mes clients souscrivent pour 3 séances, qu’ils renouvellent une fois. Je crois que les personnes au bout de 3 séances mesurent les bénéfices de mon coaching, voient beaucoup plus clairement en quoi je les aide et veulent aller plus loin dans l’accompagnement.

A quel moment du processus de divorce est-il « idéal » de te contacter ?

Le mieux c’est au tout début, avant même d’appeler un avocat. A moins d’avoir connaissance de la façon dont les avocats travaillent, il est très important de bien se préparer. Les avocats ont leur méthode, leur univers. Être préparé à leur exprimer les craintes et savoir poser les bonnes questions, cela fait gagner du temps (et de l’argent). Évacuer une partie de son stress et ses émotions avant cette rencontre est aussi un atout indéniable. Je dirais que prendre une séance avec moi fait économiser quelques heures de consultations d’avocat. Et je ne suis pas du tout au même tarif. 

J’aimerais insister sur le rôle de chacun que trop de gens ignorent :

Un avocat ne fait pas d’émotionnel, il n’est pas là pour ça. Il règle un problème dans le cadre légal. Son temps est compté, décompté et limité. Il a des tonnes de dossiers à régler. Je dirais que c’est un sage à qui on fait appel quand on sait comment exprimer sa situation, le plus factuellement possible.

Avec le coach on apprend à réfléchir différemment, à présenter les choses avec le plus d’efficacité possible, pour prendre des décisions éclairées. Le coach connait votre vécu, et vous accompagne pour vous préparer à traverser cette épreuve de vie.

Est-ce que toi tu as fait appel à un coach en divorce ? 

Oui. A un moment bien précis quand j’ai dû avoir la première réunion de négociation avec mon ex-mari et nos avocats car je n’étais pas sûre d’arriver à me contenir. J’avais pris 3 séances et cela m’a été indispensable.

Quels sont selon toi les facteurs principaux des divorces en expatriation ?

Indéniablement le manque de préparation, d’anticipation et de communication. Et le sujet prépondérant de discorde est l’argent. Tu serais étonnée du nombre de conjoints « suiveurs » qui n’ont aucune idée des conditions financières des contrats d’expatriation. Or souvent, ces personnes font une pause dans leur carrière, qui a des conséquences administratives. Elles n’ont pas d’indépendance financière, et n’ont parfois pas le droit de travailler. Du côté du droit, un contrat de mariage dans un pays, n’aura pas la même valeur dans un autre. Aux USA par exemple, chaque État a ses lois ! La connaissance des lois de la famille dans le pays de destination est un thème qui doit être étudié.

Qu’est-ce qui pourrait être mis en place en amont pour qu’il y ait moins d’écueils ?

Je pense que les personnes responsables d’expatrier une famille devraient avoir un entretien avec cette famille pour leur poser les bonnes questions et cerner si ce sera une expatriation choisie ou subie. Un coaching avant de partir est un excellent moyen de bien se préparer. D’ailleurs certains grands groupes le proposent depuis plusieurs années, se rendant compte que la réussite de l’expatriation repose sur l’adhésion de la famille à l’aventure.

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton métier ?

Ouvrir le champ des possibles. J’adore quand je suis capable d’amener ma cliente/mon client à voir les choses sous une autre perspective, avoir plus de portes qui s’ouvrent. C’est comme un brouillard se dissipant, permettant une exploration. 

Est-ce que tu as une anecdote que tu voudrais évoquer ?

Au fil de ma pratique je me suis rendu compte que chacune de mes clientes a eu un moment de révélation. Le divorce est une épreuve de vie qui a des répercussions sur la vie entière. A des niveaux d’intensité variables selon les personnes mais qui laissent toujours des traces. Les enfants grandissent, la famille change, la cellule familiale évolue. C’est une perpétuelle évolution. 

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