Des ressources pour optimiser votre patrimoine d’expatrié

Qu’est-ce qui t’a poussée à créer Nomadiq ?

Expatriée depuis de nombreuses années en Afrique du Sud, au Mozambique et au Zimbabwe, j’ai occupé différents postes dans la finance d’entreprise. Avant de suivre mon mari au Zimbabwe, j’avais placé 30 000 euros sur une assurance vie, pensant naïvement que c’était une décision sage pour sécuriser mon épargne. Au bout de 8 ans, je me suis rendu compte que ce placement ne m’avait rapporté que 500 euros. (Soit 62.5 euros par an…) J’étais horrifiée, déçue et cela m’a poussée à complètement repenser ma manière de gérer mon patrimoine.

Qu’est-ce que tu as fait ?

J’ai commencé par lire plein de livres et cherché des ressources sur internet. Je ne trouvais rien qui s’appliquait à ma situation spécifique d’expatriée. Finalement, je me suis inscrite à un master en gestion de patrimoine au CNAM pour acquérir les compétences qui me manquaient. Je pensais que, compte tenu de mon expérience en finance, je n’allais pas apprendre grand-chose. Mais j’ai découvert à quel point on sous-estime ce qu’on ne sait pas, et cette formation a été une révélation.

Qu’est -ce que cette formation t’a apporté de particulier ?

C’était une formation beaucoup plus axée sur les finances personnelles et le droit. J’étais bien loin de la finance d’entreprise. La gestion de patrimoine est vraiment un métier à part entière et demande des connaissances approfondies sur des sujets très variés. On y aborde les différentes formes d’investissement évidemment mais aussi la fiscalité, le droit qui s’applique aux successions, aux donations, à la transmission d’entreprise.  

Et puis en travaillant sur mon mémoire, j’ai exploré les spécificités du droit qui s’applique aux non-résidents et interrogé une soixantaine d’expatriés pour comprendre ce qu’ils font de leurs revenus et s’ils ont mis en place des éléments de structuration pour protéger leur patrimoine et leur famille.  Tous les thèmes que j’allais aborder avec mes futurs clients. Cette étude a montré qu’il y avait de grands besoins.

En général, les expatriés que j’ai interrogés gagnent mieux leur vie en expatriation mais ils ont dans l’ensemble du mal à trouver les bons interlocuteurs en France ou dans leur pays d’accueil. Ils sont aussi assez mal informés sur le droit de la famille qui s’applique aux non-résidents et/ou dans le pays de résidence.

Quelles sont selon toi les sujets dont les gens devraient se préoccuper ?

Tout va dépendre de la situation personnelle, des objectifs, de la durée de l’expatriation, du pays de résidence…

Il y a des sujets spécifiques aux expatriés qui reviennent souvent : la préparation à la retraite, la fiscalité internationale, la protection de la famille, le statut du conjoint accompagnateur, le maintien du niveau de vie au retour en France,…

Pour moi, il y a 2 questions principales : 

• Que faire de mon surplus de revenu : si tu fais partie de ceux qui voient leur rémunération augmentée avec l’expatriation, comment utiliser ces revenus supplémentaires pour aussi préparer l’avenir et atteindre ses objectifs financiers plus rapidement ? Où placer cet argent (en France, dans mon pays de résidence, ailleurs) et m’assurer que je n’aurais pas de soucis de fiscalité ou de succession le moment venu ? 
• Que faire pour protéger sa famille : l’expatriation est une période où on peut être beaucoup plus exposé aux risques qu’on ne le pense. En cas de soucis (décès, maladie…), les lois qui s’appliquent dans notre pays de résidence peuvent être une vraie mauvaise surprise. Le retour en France précipité peut aussi offrir son lot de mauvaises surprises.

Quels sont les services que tu proposes ?

À partir de janvier 2025, je lance une formation sur la gestion de patrimoine à l’international destinée aux expatriés français. Je propose deux formules :

• Un bootcamp :  un programme intensif pour un groupe de 12 expatriés, incluant des sessions live avec moi et 2 séances de coaching individuel. Ces sessions permettent un suivi personnalisé et une avancée rapide. Les participants auront également accès au Club pendant un an.
• Un club : un espace où tu retrouves toutes les vidées des formations et les outils que j’ai créés pour appliquer tes connaissances (des fichiers Excel, des fiches..). C’est aussi une communauté d’expatriés et des interventions d’expert pays/zone ou d’experts métier.

Je propose dix modules qui reprennent toutes les bases de la gestion de patrimoine pendant l’expatriation : l’assurance, les investissements, la famille, la fiscalité et la planification. Tu peux les retrouver sur mon site : https://www.nomadiqhub.com/leprogramme

A quels profils s’adressent tes formules ?

A des personnes qui vont rester au moins un an en expatriation et qui ont des capitaux à investir de 50 000 à 2 millions d’euros. . Les outils et connaissances transmis sont particulièrement utiles pour structurer et optimiser leur patrimoine. Au-delà de 2 millions d’euros, il peut y avoir de vrais questions complexes de structuration, de fiscalité internationale avec des investissements dans plus de 3 pays qui demandent l’intervention d’experts de manière plus régulière. Participer à la formation donnera des clefs mais il sera difficile de tout gérer seul au quotidien. 

Quelle est la problématique que tu rencontres le plus souvent ? 

De manière générale, la psychologie de l’argent est la question la plus sensible et la base pour reprendre le contrôle et gagner en autonomie. La question de l’argent n’est pas toujours si simple. Une fois qu’on a bien réfléchi à son rapport à l’argent et aux véritables objectifs, on peut avancer dans la bonne direction.

Pour les conjoints suiveurs, une question qui revient souvent est celle de la perte d’independance financière. Sur ce sujet, il y a des urgences comme ouvrir un compte bancaire personnel sur place, vérifier son régime matrimonial, s’assurer de garder des liquidités pour être autonome en cas de soucis… Ce sont malheureusement des sujets très importants qui ne sont pas explorés avant le départ et peuvent pourtant tout changer.