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Des traductions multilingues professionnelles et assermentées

Traductions officielles
Céline Plotitza a fondé en 2012 Traduscript, une agence de traduction multilingue. Cette linguiste expatriée à Vienne, nous explique son métier et détaille les enjeux de sa profession.

Comment a commencé ton aventure entrepreneuriale ?

J’ai commencé à travailler en tant que traductrice salariée pour une agence spécialisée à Paris. Début des années 2000, je suis partie en expatriation et en famille dans différents pays, et à mon retour en France en 2012, le métier de la traduction avait énormément changé et je n’ai pas retrouvé de place dans une agence de traduction. J’adore mon métier alors il n’était pas question pour moi de me réorienter. J’ai candidaté pour rejoindre un incubateur d’entreprises qui m’a accompagnée pendant un an jusqu’à la création de mon entreprise. Aujourd’hui, le siège est à Paris avec une antenne autrichienne à Vienne. 

Quels services propose TraduScript ?

Nous faisons tous types de traductions pour des documents professionnels tels que :

  • Textes rédactionnels
  • Supports marketing et techniques
  • Bilans et rapports juridiques
  • Communication institutionnelle

Ainsi que des traductions assermentées, c’est-à-dire reconnues par les administrations :

  • Documents officiels

Précision qui a toute son importance : pour être assermentée, la traduction doit être réalisée par un traducteur qui a prêté serment auprès d’un Tribunal. Le traducteur assermenté appose son cachet sur le document pour certifier sa véracité et son authenticité. La traduction devient un document officiel reconnu par les tribunaux et l’administration.

Pour ces assermentations, êtes-vous reconnus dans tous les pays ? 

Oui et c’est un exercice exigeant qui demande tout le temps.

Selon les pays, les règles et les législations changent : par exemple la France l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et la Roumanie sont des pays qui fondent la légitimité et la certification du travail sur le droit civil. C’est-à-dire que la certification des documents revient aux traducteurs assermentés. Dans les autres pays en général, et notamment dans les pays anglophones, les conditions d’obtention d’une traduction assermentée varient. Il faut parfois s’adresser aux cabinets d’avocats ou aux notaires. Aux USA c’est même différent en fonction des États. Dans certains cas, un État va accepter des travaux de traduction « simple ou libre» pendant qu’un autre exigera que les documents soient certifiés. 

Quels sont les documents qu’on te demande le plus souvent de certifier ?

À ce jour, 70 % des dossiers ont un lien direct avec la France. Ce sont des étrangers qui arrivent en France et qui me contactent pour faire traduire leurs documents, ou à l’inverse des Français qui ont besoin de faire reconnaître leurs documents à l’étranger.

Cela représente beaucoup de diplômes, de relevés de notes pour les étudiants ainsi que des actes d’état civil pour les événements de la vie, mariage, naissance, changement de nationalité…. Depuis quelques années, nous traduisons régulièrement des diplômes pour des personnes qui viennent de Chine et qui souhaitent enseigner dans des campus en France. Quant aux 30 % restants, ils représentent les clients de diverses nationalités qui me contactent via mes différents canaux de communication. 

Et quels sont ceux que l’on te demande le plus souvent de traduire ?

Nous sommes très sollicités pour traduire des notices techniques et tous les types de documents professionnels pour lesquels une erreur de traduction peut avoir des conséquences dommageables… 

Je te donne un exemple : l’agence traduit pour une société allemande des notices vers le suédois pour des équipements de cuisines professionnelles. Tu imagines à quel point la précision des termes techniques ainsi que la mise en page sont cruciales !

Combien de traducteurs composent l’équipe ?

À ce jour, nous sommes entre 25 et 30. J’essaye d’avoir des doublons, voire des triplets sur les langues très demandées. Notre offre s’est beaucoup étoffée depuis que je suis en Autriche, car les combinaisons sont plus nombreuses. Je te donne un autre exemple : nous avons été contactés pour une exposition autrichienne proche de la frontière slovaque et hongroise pour traduire les textes de l’exposition à l’attention des visiteurs frontaliers.

Cherches-tu à étoffer ton équipe ?

Toujours, je recherche actuellement un natif anglophone américain qui parle couramment français. 

La traduction est un travail assez subtil que j’illustre ici avec une anecdote personnelle et qui reflète bien l’importance du bilinguisme et d’un ancrage fort dans la culture locale.

Dans les années 2000, je travaillais sur une mission pour la marque américaine Ralph Lauren, et un de leur texte décrivait une femme à « roller ». Dans l’équipe, nous nous sommes creusé la tête un long moment sans trouver ce que pouvait bien faire cette femme. Nous avons fini par demander un visuel au client : elle faisait de la trottinette ! Or, à cette époque, les trottinettes n’envahissaient pas encore les rues de Paris ! 

Quelles sont les langues que vous offrez ?

Nous sommes capables de traiter toutes les combinaisons linguistiques, des plus courantes (anglais, français, espagnol, chinois) aux moins fréquentes (+ une sélection de langues asiatiques)

À titre personnel, j’ai une attirance pour les langues scandinaves. Elles combinent avec élégance, caractère et une note personnelle l’allemand et l’anglais.

Aujourd’hui quels sont les défis de ta profession ?

Le plus connu et le plus actuel s’appelle IA, qui est en train de redistribuer les cartes. Cela étant, notre profession n’a pas encore dit son dernier mot. Il y a des subtilités culturelles et idiomatiques que la machine ne sait pas détecter. De la même manière, l’IA livre de piètres résultats quand elle doit retravailler des schémas techniques. 

Les langues sont « vivantes » et ont besoin de cœur et d’intelligence humaine. 

Le deuxième défi contre lequel je me bats est un appauvrissement général des langues : les champs lexicaux sont de plus en plus pauvres, l’écriture et la lecture perdent du terrain. C’est un constat global que nous faisons tous, mes collègues et moi-même. L’art de s’exprimer avec justesse et précision s’éteint peu à peu. C’est une perte énorme.

Quelles sont les différences entre un traducteur et un interprète ?

J’aime bien ta question parce que même si la réponse est simple, les gens sont toujours un peu dans le flou. 

Le travail de la traductrice est exclusivement écrit. 

Le travail de l’interprète est exclusivement oral.

L’interprétariat est un exercice très exigeant qui concentre généralement tous les efforts sur un temps court (entre 20 et 30 minutes). Il existe différents types d’interprétariat : l’interprétariat consécutif et l’interprétariat simultané pour n’en citer que deux.

Pourquoi certaines personnes n’acceptent de traduire que dans un sens ?

Il faut bien distinguer « parler couramment » et « être bilingue ». Dans le premier cas, on maîtrise une langue, dans le deuxième on vit dans les deux cultures.

Moi par exemple je travaille avec plusieurs langues étrangères, mais je garde une langue dominante. Native francophone, mon français est bien meilleur que mon allemand et mon anglais. Dans le respect des critères professionnels, je traduis exclusivement dans ma langue maternelle. Certains collaborateurs bi- ou multinationaux n’auront aucun mal à intervenir indifféremment dans une langue ou une autre. 

Quelle a été la traduction la plus insolite que l’agence a traitée ?

Nous avons révisé du norvégien vers le français des manuels d’instructions pour des bateaux de sauvetage : ce sont des équipements destinés aux interventions d’urgence lors de marées noires, de naufrages, d’expéditions sur la banquise, etc. Le client nous avait fourni une traduction automatique : il y a eu de gros éclats de rire, mais surtout le sentiment d’un devoir accompli après correction des incohérences. Certes, notre travail n’avait rien d’une intervention en mer, mais dans ce cas précis, nous avons sauvé les manuels du client…

Vous avez besoin de nos services, ou vous souhaitez rejoindre notre réseau de traducteurs assermentés ? Contactez-nous : https://lebottinmondial.com/entreprises/traduscript-agence-de-traductions-officielles/

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