Qu’est-ce qui t’a amenée à Atlanta ?
Nous sommes venus en famille pour une mission de mon mari en 2019. Nous sommes arrivés de Suisse. A la base je suis britannique et j’ai travaillé pour des sociétés internationales, capitalisant sur mes connaissances et ma maitrise des deux langues, le français et l’anglais.
Comment es-tu devenue Directrice de la FACC-Atlanta ?
En 2020 nous sommes devenus membres car nous voulions nous impliquer dans la communauté francophone d’Atlanta. En 2021 nous avons participé au gala annuel où a été annoncé le départ de l’ancienne directrice. A la fin du repas, beaucoup de personnes m’ont approchée pour me dire que je devrais me présenter pour prendre la suite. J’étais la première surprise. Les gens ont avancé que ma personnalité et mes compétences leur semblaient correspondre. De fait, je suis extravertie, j’aime le contact avec les gens en général et je parle couramment anglais et français. Cela m’a énormément flattée et j’ai commencé à réfléchir à cette idée. Je me suis documentée sur les rôles, le fonctionnement de la chambre, car je n’avais jamais travaillé pour une organisation à but non lucratif. J’ai ensuite proposé ma candidature et en janvier 2022, j’ai pris mes fonctions.
Quelles sont les fonctions attachées à ton rôle ?
La FACC-Atlanta fait partie du réseau de 18 chambres de commerce franco-américaines et de CCI France International qui regroupe pas moins de 124 chambres dans 95 pays. C’est donc un point de contact et de mise en relation pour les entreprises de toutes tailles. Au-delà de la mise en relation, nous proposons des accompagnements personnalisés, des événements et d’autres réunions tels que des forums et des conférences par exemple.
Combien d’adhérents avez-vous, et comment se répartissent-ils ?
Aujourd’hui nous avons 150 adhérents, de toutes tailles et tous secteurs. On a un large panel de partenaires, de grands groupes, des étudiants, de jeunes pros, des start-ups. Les secteurs représentés vont des services professionnels aux industries en passant par les technologies de l’information, l’agriculture ou le juridique. Nous proposons ainsi plusieurs types d’abonnement pour répondre aux besoins de nos différents adhérents.
Comment décrirais-tu le tissu économique d’Atlanta ?
Une de ses caractéristiques contrairement à d’autres villes c’est qu’il n’y a pas de secteur dominant. Par conséquent, il est difficile de la décrire en une phrase, mais beaucoup de gens peuvent y réussir. Je dirais qu’il y a de la place pour tout le monde.
Quelles sont les évolutions récentes que tu as pu observer ?
Au début de 2021, il n’y avait pas beaucoup d’intérêt spontané. Et puis depuis environ deux ans et demi, nous avons de plus en plus de sociétés en France qui nous cherchent, nous trouvent et nous contactent pour leurs projets d’implantation ou d’affaire.
Un de mes objectifs c’est justement que les personnes qui ont ce type de projet aient le réflexe de nous contacter.
Un chef d’entreprise en France te contacte pour son projet : quelle est le déroulé ?
On va organiser une réunion en visioconférence pour d’abord comprendre les attentes et les besoins. Ensuite je fais des mises en relation avec les partenaires appropriés (services de l’Etat de Géorgie, les autres chambres de commerce, les CCE (Conseillers au Commerce Extérieur) et les membres dont l’activité est concernée.
Au niveau tarifaire, si l’entreprise ne souhaite pas devenir membre, je vais facturer mes heures de conseil. Si elle devient membre, il y a une liste de services compris en fonction de son adhésion. Nous fonctionnons grâce aux adhésions, au parrainage et aux participations à nos événements. Lesquels sont ouverts à tous. Le but c’est de nous faire connaître – je considère que nous sommes une vitrine économique.
Quels sont les événements que vous proposez ?
Notre plus grand événement annuel est notre “Crystal Peach Gala” qui existe depuis plusieurs années. C’est l’occasion de remettre des trophées reconnaissant les sociétés qui ont marqué l’écosystème entre la France et le Sud-Est des Etats-Unis. Nous avons la chance d’y accueillir des hôtes de marque comme La/Le Consul Général de France ou des invités de l’Ambassade de France à Washington.
Une partie de notre dernier gala était dédié au vol de Delta Airlines qui a amené les vétérans de la guerre en 39-45 en Normandie pour les 79 ans du débarquement. Certains vétérans étaient présents et je peux dire que l’émotion était palpable.
Parmi les autres événements je peux citer le forum France-Atlanta qui comprend des événements humanitaires, culturelles, business et scientifiques, ainsi que le traditionnel lancement du Beaujolais Nouveau.
En ce moment, nous sommes en train de lancer une nouvelle initiative de Women in Business, un groupe de consultation et d’entraide pour les femmes membres de la FACC-Atlanta.
Quel sont les impacts de ta mission que tu peux déjà mesurer ?
Ce qui est bien c’est que l’ambiance est bienveillante, très positive. C’est accueillant, « même » à l’intérieur de la communauté française, (ce qui fait mentir les grincheux). Tout le monde est là pour accueillir, dans une position gagnant-gagnant. Je trouve cela exceptionnel, d’autant que cela fait tache d’huile avec les chambres des autres pays européens.
As-tu une anecdote à raconter ?
Nous sommes une famille très engagée par la mission des chambres de commerce bilatérales ; mon mari est le vice-chairman de la Chambre de Commerce Suisso-Americaine !
