Comment êtes-vous arrivée en Californie ?
Mon premier contact avec la Californie a été lors d’un échange d’élèves entre Cannes et Palo Alto. J’avais 16 ans et je suis tombée amoureuse de cette région. Après mes études supérieures à l’université de Nice, je me suis établie ici en me passionnant pour l’Histoire de cet Etat.
Quelles ont été vos découvertes ?
Avec ma famille, nous avons vécu trente ans à Mill Valley. Au gré de nos pérégrinations à travers la Californie, nous avons été étonnés de découvrir des tas de noms de lieux français. En rassemblant peu à peu des informations sur ces noms, j’ai découvert que de nombreux Français hauts en couleur étaient venus en Californie au 19e siècle à la recherche d’or et de nouvelles opportunités, avec, parmi eux, des artistes talentueux. J’ai décidé d’en faire le sujet de ma thèse de doctorat.
Quels sont les ouvrages que vous avez écrits et où peut-on se les procurer ?
- Seule ma thèse de 800 pages La Fortune Sourit aux Audacieux est écrite en français. Je suis en train de la publier en 3 volumes avec de magnifiques illustrations sur Amazon.fr et Amazon.com. Elle est disponible simplement en tapant mon nom.
- Chez Arcadia Publishing : French San Francisco, une sorte de résumé visuel de ma thèse. (J’ai aussi publié Early Mill Valley et Grass Valley dans cette collection.) Disponible chez l’éditeur.
Livres d’Art :
- Chez l’Editeur d’art Book Club of California: Splendide Californie, Impressions of the Golden State by French Artists.
Paul Frenzeny’s Chinatown Sketches, An Artist’s Fascination with San Francisco’s Chinese Quarter. Disponible chez l’éditeur à San Francisco.
- Chez University of Oklahoma Press: Chronicling the West pour Harper’s/La Chronique de l’Ouest pour Harper’s Weekly. Disponible chez UOP.
- Chez Pomagranate Press: Jules Tavernier, Artist & Adventurer, avec Scott Shields et Alfred Harrison. Livre épuisé. Voir ABE Books.
- Chez Gallina Press, Barbizon-by-the-Pacific, Les tumultueux débuts de la colonie d’Art de Monterey/The Earlyl Days of Monterey’s Bohemian Art Colony with Tavernier, Simoneau, et Robert Louis Stevenson. Disponible sur mon site web, ClaudineChalmers.com.
Plusieurs de mes livres ont donné lieu à des expositions, à la California Historical Society, au Crocker Art Museum, au Monterey Museum of Art, au Grace Hudson Museum à Ukiah.
Quel est le livre que vous avez eu le plus de plaisir à écrire ?
Le livre que j’ai eu le plus de plaisir à écrire est ma thèse de doctorat, L’Aventure Sourit aux Audacieux, l’Aventure française à San Francisco pendant la Ruée vers l’Or. Cette histoire a été pour moi une grande aventure car très peu d’historiens ne s’étaient encore penchés sur cette forte présence française. De découverte en découverte à la fois en France et en Californie, j’ai pu raconter les péripéties fabuleuses des Français venus si tôt qu’ils ont participé à la naissance de San Francisco et de la Californie.
Quel est le tableau que vous préférez ?
Mon tableau favori est en fait une magnifique lithographie faite en 1878 : Qui sinon Jules Tavernier, peintre de la vie indienne de sa génération, aurait pensé à substituer une princesse indienne à la traditionnelle déesse grecque du sceau de la Californie ?
Quel est l’artiste qui vous a le plus touchée ?
Jules Tavernier m’a beaucoup touchée. Un homme d’une grande sensibilité, formé très jeune à toutes les techniques artistiques dans un atelier parisien, il incarne pour moi le courage des artistes qui ne croyaient qu’en L’Art pour L’Art, qui voyaient dans le refus du succès financier préconisé par Henri Murger et la culture Bohémienne, le seul chemin qui mène à la vraie création artistique.
Travaillez-vous à l’écriture d’un prochain livre ?
Mon prochain livre risque de devenir mon préféré… C’est l’histoire de Jean-Jacques Vioget, Suisse Français inconnu de tous ici. C’est à la fois sa biographie et l’histoire de la naissance de San Francisco quand la ville n’était qu’un petit village. Parti lui-même d’un tout petit village suisse, Vioget a connu des péripéties sans nombre de la Hollande à la Toscane, à Java, au Brésil, et en remontant le Pacifique, jusqu’à San Francisco qui n’avait alors que deux maisons. Il en a été l’un des fondateurs et l’un de ses premiers millionnaires durant la Ruée vers l’Or. Tombé dans l’oubli (comme Jules Tavernier) : Aucune rue de San Francisco ne porte son nom !