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Les surdoués de la Réalité Virtuelle

Jérôme Champigny est le co-fondateur de Tidal Force VR, une entreprise de développement et opérateur de divertissement basé sur la localisation (location-based entertainment, ou LBE) proposant des expériences multijoueur de réalité virtuelle à New-York.

Quest-ce qui t’a amené aux USA ?

Je suis venu il y a 14 ans. J’ai une formation d’ingénieur (Aix-Marseille, puis EPITA) qui a requis de faire des stages en entreprise. Je les ai tous faits à Manhattan et j’ai senti que l’univers New-Yorkais était fait pour moi. J’ai travaillé pendant 10 ans pour diverses entreprises avant de démarrer ce projet.

Quest ce qui ta donné envie de monter ta boite ?

Mon indépendance est primordiale et être sont propre patron est la meilleur manière d’accomplir cette liberté. Cela a un coup bien sûr. Pourquoi Tidal force VR spécifiquement? Mon associé Josselin et moi même somme des passionnés de jeux video. Josselin connait bien le secteur et après avoir testé une Escape Room virtuelle en France nous avons décidé initialement de révolutionner les Escape Rooms aux US. Nous sommes des passionnés de cet univers et de ses technologies. On voyait bien que les Escape Rooms existantes avaient des contraintes d’espace et de manipulations (souvent après une partie, les choses ne sont pas bien remises en place par les opérateurs et cela gâche la partie suivante). On a voulu faire quelque chose de fun et qui résoudrait ces contraintes.

On avait les idées, on savait exactement le format de jeu qu’on voulait proposer et on avait les connaissances techniques. C’est ainsi qu’on s’est lancé. On a investi $100K.

Le marché a ensuite dicté les autres expériences, nous nous sommes donc tourné vers des expériences de “shooting” ou d’aventure/thriller.

Quel est le rôle de chacun chez Tidal Force VR ?

Josselin a toujours développé des jeux. Il a toujours aimé ça. Moi je suis un peu plus la personne business dans l’affaire. On se complète bien.

On a tout fait nous-même, des jeux en passant par les applications d’administration, jusqu’aux impressions 3D d’accessoires. Notre hardware VR vient de chez HTC, c’est notre seule dépendance, tout le reste c’est nous. On a développé notre escape room, on l’a testée. Pour l’anecdote, on a ouvert notre bureau le 4 mars 2020… On voulait tester et prendre notre temps (3, 4 mois) pour ouvrir et offrir des expériences abouties. Bonne aubaine, le Covid nous a offert du temps… le double du temps escompté pour être précis ! Mais pour démarrer cela ne nous a pas gêné. 

Nous avons 3 employés : 3 opérationnels. A L’heure qu’il est 1 seule personne peut s’occuper des 3 salles. 

Comment sest passé votre lancement ?

En novembre 2020 nous étions sur Google, avec un prix attractif. On a eu du succès graduel grâce aux revues, puis le boom du Metaverse d’une part, et à la fermeture d’un site de jeux d’arcade dont les clients se sont rabattus chez nous.

Aujourd’hui on est situés en face du magasin Harry Potter et du Flatiron, à l’angle de la 5e et de la 21e. Il suffit que les gens tapent « que faire à Manhattan » et ils nous trouvent. On est ouverts de 11 heures du matin à minuit.

Qui sont vos clients ?

C’est très varié en âge et en genre. Le principe c’est de montrer aux gens que la VR peut être accessible à tous et que c’est hyper immersif. Il n’y a pas de sensation de vertige chez nous, comparé à de la VR à la maison.

On a des groupes d’amis, des collègues, des familles.

Quest-ce qui fait votre attractivité ?

A mon avis à la maison il y a des problèmes physiques et c’est isolant. Nous on est dans le partage. On propose 4 jeux différents, fait maison, designés pour nos salles. Une salle de jeu mesure 5mx5m. On a 3 salles qui peuvent recevoir 18 personnes en format normal et pour des tournois jusqu’à 36 personnes en parallèle. En tout on peut recevoir 50 à 60 personnes sur des privatisations.

Quels sont les expériences que vous proposez ?

On offre 3 types d’expérience : Escape room, 2 shooters (coopératif et “versus”), et 1 aventure thriller.

On est en train de développer une expérience zombie car on a beaucoup de demande.

Quels sont vos axes de développement ?

On ne veut pas s’éparpiller car c’est important pour nous de maîtriser ce que nous faisons et de garder nos standards de qualité. J’ai aussi besoin de garder un rapport humain, de construire une communauté. 

On ne s’est pas fixé de deadline sur notre développement comme ça on n’a pas de pression. 

Notre but c’est de nous étendre progressivement en ouvrant de nouvelles localisations. On a un petit footprint 5mx5m, donc on peut s’implanter facilement. NY nous sert de zone test. 

Après, on a toujours une ou deux idées dans le pipeline. Beaucoup de gens comprennent qu’on est une startup et qu’on a besoin de se consolider.

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