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Spécialiste des achats de franchises aux USA

Stéphane Deneux est le fondateur de DNX Consulting. Basé en Floride il accompagne et conseille les investisseurs étrangers qui veulent acheter des franchises.

Quelle est ta spécialité ?

Je conseille les investisseurs étrangers qui veulent investir aux USA dans des franchises, via un visa de type E2 https://dnxconsulting.com/visa-e2/. Ainsi, je les accompagne dans leur aventure selon ma méthodologie des 4C : Consulting, Coaching, Conciliation et Coordination. J’ai créé mon cabinet de conseil à Miami en Floride il y a 8 ans, en 2016. Je travaille en français, en anglais et en espagnol, sur tous les Etats-Unis. 30 à 40% de mes dossiers qui se concrétisent sont en Floride.

Comment est constituée ton équipe ?

Jusqu’à présent je suis seul et je fais appel à des freelancers et des partenaires. L’activité se développant fortement, des embauches pour internaliser des ressources se profilent, pour le marketing et gérer les interactions avec mes clients dans un premier temps. Les deux autres spécialités de DNX Consulting – le développement de nouvelles enseignes aux USA et les investissements passifs en franchise – vont bientôt nécessiter une personne responsable pour chaque branche. 

Combien de dossiers gères-tu chaque année ?

Je reçois entre 100 et 200 demandes chaque année. En moyenne 1 dossier sur 8 aboutit. En montant les dossiers les contraintes apparaissent et il vaut mieux se rendre compte à temps de leur caractère franchissable ou insurmontable et savoir ajourner ou abandonner le projet si le risque est trop élevé. Parfois ce n’est pas le bon moment. C’est mon rôle d’accompagner mes clients dans toutes les phases de leur projet, et d’être transparent sur les difficultés potentielles.

Quelle est la franchise la plus demandée ? 

Très souvent les francophones pensent en premier lieu au secteur de la restauration et en fait j’en fais assez peu, car c’est une activité très contraignante pour l’exploitant. La franchise est un reflet de l’économie, des tendances. Par exemple, depuis quelques années, tout ce qui concerne les animaux de compagnie est en plein essor. Un autre secteur en pleine croissance englobe tout ce qui concerne les services à domicile : ménage, jardinage, conciergerie. La pandémie a créé un déclic autour de ces métiers. 

Quel est l’intérêt pour un franchisé ou franchiseur de vendre son business à un étranger ?

Il sait qu’il n’y aura pas de financement possible, l’investissement se fera en cash. C’est une belle assurance pour lui. Pour l’investisseur, travailler main dans la main avec un franchiseur qui a des produits, des méthodes et des équipes rodés au marché américain est un bon moyen de sécuriser la réussite de son entreprise.

Comment est-ce que les investisseurs et les vendeurs te trouvent ?

Via mon site internet : https://dnxconsulting.com/ Je me suis aussi constitué un réseau actif que je cultive et agrandis. Je collabore beaucoup avec les avocats d’immigration et les agents immobiliers, mais aussi avec d’autres consultants que je connais avec qui on échange et qui m’ont formé. Je travaille aussi avec des consultants en Amérique latine. C’est un métier assez fluide, on peut rapidement collaborer avec quelqu’un qui est plus pointu sur un sujet. L’aspect culturel est hyper important. Au quotidien je fais le tampon entre la France et les USA. De temps en temps eux viennent me chercher et vice-versa. Certains consultants américains sont déstabilisés quand un client veut obtenir un visa d’investisseur ou une carte verte. Eux ne savent pas du tout gérer ces problématiques. 

Quel est le montant minimum à prévoir pour un achat de franchise ?

C’est une question qui revient très souvent. 80 000 USD c’est le minimum. Cela peut être une option pour minimiser les risques et aller plus vite. Mais c’est souvent insuffisant. Car il y a la réalité économique. C’est-à-dire que pour faire vivre une famille, il faut une activité qui puisse dégager assez de revenus. Et là on va plutôt se situer sur des investissements minimums entre 120 000 et 200 000 USD. Et il n’y a pas de miracle : s’il y avait une activité dans laquelle on pouvait investir 30 000 dollars qui rapportent 10 000 dollars par mois, je me reconvertirais tout de suite !

Peux-tu me citer quelques succes story ? 

Il y en a quelques-unes. Celles qui me marquent sont celles où les gens n’ont pas fait ce qui était prévu au départ. Par exemple je me souviens de ce restaurateur qui cherchait un restaurant français ici. En l’accompagnant, je lui ai fait prendre conscience que le marché n’avait rien à voir avec ce qu’il connaissait, ni avec ce qu’il avait envisagé. Finalement, il a investi dans une franchise locale de restauration italienne. Il m’a souvent dit que malgré son expérience dans le domaine, il serait allé dans le mur s’il s’était lancé en indépendant !

Est-ce qu’il y a une anecdote dont tu peux parler ? 

Quand on me contacte, je pose beaucoup de questions pour cerner les personnes et leur projet. Une de mes premières questions est « parlez-moi des domaines qui vous intéressent ». Et j’ai eu deux cas auxquels vraiment je ne m’attendais pas du tout. Une jeune française qui m’explique qu’elle est passionnée par les armes à feu, les clubs de tir. C’est peu courant chez les européens. Et une autre qui était fascinée par le mortuaire ! Et d’ailleurs en ce moment il y a un nouveau concept qui se développe : les pompes funèbres pour animaux, comme quoi aux USA, s’il y a de la demande, il y a des offres en franchises quel que soit le domaine.

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