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Un coiffeur français à Atlanta

Vincent Dugaud, fils de Bernard Dugaud, possède son salon-loft de coiffure à Sandy Springs à Atlanta.

Qu’est ce qui t’a conduit à Atlanta ?

Cela fait longtemps que j’ai un lien fort avec Atlanta. Mon père s’y est installé et y a ouvert son salon de coiffure en 1993, dans le quartier de Buckhead précisément. Je venais le voir en vacances. Et puis je m’y suis installé en décembre 1999. 

Où t’es-tu formé à la coiffure ?

Je suis issu de l’école Jacques Dessange. J’ai fait mes « armes » dans le salon de Franklin Roosevelt à Paris, la maison mère du groupe. J’y ai passé trois ans avant de venir m’installer ici. Aujourd’hui j’ai mon loft dans le quartier de Sandy Springs. J’ai fait le choix de travailler seul parce que je ne veux pas me transformer en gérant d’entreprise. J’ai géré le salon de mon père et j’ai bien vu que cela me sortait de ce que j’aime faire. Ce qui me plait c’est d’exercer mon métier à 100%, et de décider de la façon dont je veux l’exercer.

Quelle est ta spécialité ?

C’est la coupe, homme et femme. Pour les colorations, j’ai des collègues que je recommande à mes clients. Je considère la coloration comme de la chimie et la coupe comme de l’art. Je sais reconnaître les compétences d’un coloriste car ma mère était une coloriste renommée chez Dessange. Elle participait aux défilés de mode, aux shootings photos… On peut presque dire que je suis né dans un salon de coiffure. 

Qui sont tes clients ?

J’ai la chance de travailler pour une clientèle haut de gamme. 80% de mes clients sont américains. Les autres sont de toutes origines différentes. Mon choix de travailler seul me permet de contrôler que le service est au top. Parmi mes clients j’ai des personnalités que je ne peux pas citer.

Par ailleurs j’ai décidé de ne plus coiffer pour des mariages : c’est beaucoup trop de stress et il y a trop de comédie et de drame. 

Tes clients sont-ils fidèles ?

Oui et je pense que le fait d’être français, d’avoir une culture générale solide et de respecter mes clients autant qu’ils me respectent, fait que nos relations sont durables et de confiance. Cela m’arrive souvent de me déplacer pour ou chez des clients. En moyenne je passe 45 heures par semaine à mon loft et entre 5 et 10 chez mes clients. J’offre un service de « concierge » et mes clients qui veulent ce type de service sont de plus en plus nombreux.

A ton avis, qu’est-ce qui fait la réputation des coiffeurs français ?

Elle est due au niveau de formation et d’expérience. La solidité de l’apprentissage en France est très forte : quand on décide de partir dans la voie de la coiffure, on n’étudie que la coiffure. Alors qu’aux USA par exemple, non seulement la formation est plus courte, mais elle est mélangée avec la manucure ou l’esthétique. 

Quels sont tes projets ?

Fin mai je vais exposer dans mon loft les œuvres d’une artiste. C’est quelque chose que je voudrais faire plus souvent. Et puis j’aimerais bien faire des défilés et des photos shoots.

Est-ce qu’il y a une anecdote que tu peux raconter ?

Une fois on m’a demandé de faire une coupe mullet. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est une coiffure qui est connotée « redneck ». C’est rasé ou très court sur les côtés et long derrière. Tous les goûts sont dans la nature, mais moi je refuse de faire cette coupe. J’ai une réputation à tenir et il est hors de question que quelqu’un se balade avec cela sur la tête en disant qu’il sort de chez moi. 

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