Quel est ton parcours ?
J’ai occupé plusieurs postes RH dans un groupe international de vins & spiritueux en France puis au Canada et au Brésil. J’ai fait une pause quand mon fils est né et mes aspirations ont un peu varié. J’ai pris le temps de réfléchir sur ce que je voulais faire, je me suis faite accompagnée par un coach. J’ai réalisé que j’étais faite pour être indépendante. Le salariat ne me convenait plus. Avec ma famille (mon mari et nos deux enfants) j’ai aussi réalisé que notre vie d’expatriés n’allait pas s’arrêter et qu’il faudrait que je trouve une activité qui me corresponde et que je puisse “transporter avec moi”. Mes expériences professionnelles et ma passion pour l’Humain m’ont naturellement amenée vers le coaching. Aujourd’hui nous vivons à New-York et j’ai pu “emménager” ma LLC auprès du département de l’État en un clic.
Comment t’es-tu reconvertie ?
On trouve plein de formations au coaching. Je voulais une formation reconnue et sérieuse, qui donne du crédit à ce que j’allais devenir. Nous vivions à Stockholm et les formations qui m’attiraient n’existaient pas encore en ligne, et étaient à Paris ou Londres. C’était plus pratique de choisir Paris. Certifiée Coach en 2018, j’ai depuis continué ma professionnalisation en devenant certifiée PCC ICF et Gallup Clifton Strengths. J’ai exercé à Paris où nous étions revenus pendant le Covid. Et comme je te disais, depuis 1 an ½ j’exerce depuis New-York. Grâce au développement des moyens techniques, je continue aussi d’avoir des clients en Europe.
Quels ont été tes plus grands défis ?
Comme dans toute démarche de coaching, avoir un but c’est parfait, mais déterminer comment on peut l’atteindre est la clé ! Avec mon expérience professionnelle dans les RH, La démarche commerciale est un vrai sujet quand on est en entrepreneur. J’ai commencé par collaborer avec des cabinets et des plateformes de coaching qui évitent ce travail de prospection. Cela m’a permis de pratiquer, de développer ma pratique et ma posture de coach et surtout de prendre confiance en moi. Aujourd’hui j’ai moins de difficulté à proposer mes services.
Peux-tu nous décrire ta clientèle ?
J’accompagne principalement les personnes qui évoluent dans un environnement international, en recherche d’épanouissement et de réussite, que ce soit dans leur poste actuel ou en cas de changement de carrière. Ma casquette RH est toujours là et quand je travaille avec des services RH, je me place en “partner coaching’. Je les aide à accorder beaucoup d’importance au bien-être au travail. J’utilise une approche par les points forts (Gallup CS). Cette approche positive est un outil puissant qui ne vient pas forcément naturellement quand on est français. Le sujet me passionne. J’ai aujourd’hui + de 700 heures de coaching à mon actif.
Ma clientèle vient principalement du bouche-à-oreille et de recommandations d’anciens clients. J’ai appris à développer et à utiliser mon ancien réseau RH, la communauté des expatriés, ainsi que celle de mes collègues coach que je vois comme des partenaires et non des concurrents.
Y-a-t-il eu un moment qui t’a particulièrement marquée ?
Oui : pendant la crise du Covid, beaucoup de gens ont vraiment tout remis en question. Soit parce qu’ils y étaient malheureusement forcés, soit par quête de sens. J’étais à Paris et j’ai coaché des gens de tous âges, à toutes les étapes de leur vie.
Les personnes qui m’ont particulièrement touchée sont celles qui étaient en burnout. Ça a renforcé mon envie de persister dans le coaching plutôt que de retourner en RH pur. Ces personnes étaient épuisées physiquement, et émotionnellement. J’ai pris conscience que la période était extrêmement difficile pour beaucoup de gens et d’entreprises. Je me suis sentie très utile en leur venant en aide.