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Une galerie d’art spécialisée dans les années 1940 à 1980

Karine Aubéry est depuis 2001, la fondatrice et dirigeante de la Galerie d’art et de mobilier AUBÉRY qui offre des pièces du milieu du siècle, modernes, vintage, des antiquités et des pièces glamour des années 40 aux années 80, dites « Mid-Century ».

Qu’est-ce qui t’a amenée à Miami ? 

Américaine de naissance, j’ai eu une opportunité de changement de vie. Mon frère architecte travaillant sur un gros projet hôtelier à Miami avait besoin de moi, et Miami est une ville que nous connaissions bien depuis notre tendre enfance étant donné que nous habitions la Guadeloupe et y venions assez souvent.

Comment es-tu devenue Décoratrice, Galeriste et Restauratrice ?

En France, je travaillais dans la publicité (Groupe RSCG) puis dans les médias (RTL, puis Europe1…) Développeur de portefeuille client, ma créativité a toujours été une partie très importante dans tous les projets.  En arrivant à Miami, j’ai travaillé sur la création de l’hôtel situé dans la tour Espirito Santo, sur Brickell Avenue, où d’ailleurs se trouve aussi le Consulat de France. Responsable de la budgétisation, je gérais et coordonnais les fournisseurs, faisais les présentations commerciales aux clients… J’ai toujours eu une attirance pour les meubles des années 40 aux années 80 ; ayant un don inné pour les couleurs, de fil en aiguille j’ai monté ma galerie, et quelques années après mon atelier de restauration de meubles.

Comment choisis-tu les pièces que tu restaures ?

Je suis toujours à la recherche de pièces stylées, signées ou non et je suis obsédée par la couleur, les matériaux, les lignes épurées et le superbe design. Mon don est de pouvoir transformer une pièce classique pour l’adapter aux tendances actuelles. Certains disent aussi que c’est ma « French Touch » ! Tout meuble ancien ayant une histoire, il est primordial pour moi qu’il en ressorte des ondes positives lorsque je l’effleure ! La forme, les pieds, les poignées, le bois, même le formica des années 70 m’attire l’œil ; les restaurer, les habiller, les sublimer, et même les moderniser en chromant les poignées et ou les pieds, avec des couleurs osées ou pas, est vraiment ce qui m’intéresse, mais je ne changerais jamais les poignées et ou pieds, car en fait ce sont souvent leurs signatures ! 

Qui sont tes clients et où peut-on acheter tes objets ?

Ma clientèle est internationale. Je collabore avec des décorateurs et/ou particuliers pour des projets de maisons, d’hôtels, de restaurants ou pour un simple petit objet.

Depuis 2001 j’avais ma galerie située à North Miami, mais je suis en train de transitionner et en attendant vous pouvez me retrouver sur mon site internet https://auberymiami.com/ et cliquer sur mes deux boutiques en ligne (Incollect et Chairish) . Il y a du mobilier, des lampes, des tableaux, des vases et autres objets décoratifs ; tous mes meubles ne sont pas en ligne, donc vous pouvez me contacter par courriel ou par message si vous êtes à la recherche de quelque chose en particulier ou si vous souhaitez vendre un meuble dans la période dite « Mid-Century ». Je suis toujours facile à joindre.

Quels sont les plus grosses particularités de ton métier ?

C’est un métier où on est assez seul et être une femme n’est pas encore vu comme un avantage. La concurrence est féroce. Il faut avoir une force de caractère, une bonne constitution physique et savoir ce que l’on veut. Le secret c’est de se faire un nom et surtout de respecter son client en ne lui racontant pas des histoires !Il y a aussi beaucoup d’éducation à faire envers le public car avec l’abondance de copies par exemple, le savoir se perd. Un autre défi aujourd’hui concerne les frais de transport. Depuis le Covid, les cartes ont été complètement rebattues et c’est un casse-tête pour moi qui souhaite offrir à mes clients les meilleurs prix de transport.

Quels sont tes projets ?

J’ai en tête depuis plusieurs années de créer un centre de formation à la restauration de meubles. Cela n’existe pas en Floride. Ce centre pourrait être pour des personnes qui veulent en faire leur métier, comme pour des gens qui voudraient eux-mêmes restaurer leurs meubles.

Dans mon atelier de restauration j’ai eu quatre employés dont un était originaire de Cuba où il était carrossier. Autodidacte, il avait un talent précieux pour appliquer les laques. Malheureusement, il ne savait pas gérer sa vie en dehors de son travail avec moi, et cela l’a détourné de son talent. Ce qui m’intéressait c’étaient les échanges que nous avions : ma façon de gérer les membres de mon équipe c’était toujours de leur demander leur avis sur les projets. Et j’aurais adoré collaborer avec des étudiants de l’école Boulle par exemple. Cela ne s’est pas encore fait, mais je ne perds pas de vue cette idée ; je suis ouverte à toute proposition.

Y a-t-il une anecdote qui t’a marquée ?

Je suis un passeur de beauté et de finesse ; il m’est arrivé de refuser de vendre car je n’avais pas un bon feeling pour cette personne ou celle qui par les pointes de ces faux ongles de cinq centimètres essayait de toucher la laque du meuble qui venait de sortir de mon studio ! De même que de refuser l’accès de mon magasin à ceux qui rentrent en pleine bruyante conversation téléphonique, perturbant les autres clients et moi-même !

AUBÉRY, “You Can’t Put a Price on Style.”

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