Quand as-tu créé ta marque et sur quelle idée ?
J’ai lancé Onali pendant la crise du Covid. J’ai un salon de coiffure, alors forcément j’ai dû suspendre mon activité. Je m’intéressais déjà aux cosmétiques car j’ai survécu à trois cancers et me suis toujours demandé si certains produits cosmétiques n’avaient pas un rôle à jouer… En tout cas, les compositions n’étaient pas très séduisantes. Du coup, j’ai profité de cette mise en arrêt pour me former en ligne à la Natural Skincare International School en Angleterre.
Comment fabriques-tu tes cosmétiques ?
J’ai tout mon atelier chez moi. D’ailleurs, en Floride, tant qu’on a un chiffre d’affaires qui ne dépasse pas 22 000 dollars par an, on n’est pas obligé d’avoir un local professionnel. Et il est tout à fait autorisé de fabriquer ses cosmétiques à domicile. Toutes les huiles essentielles viennent de France car je les connais mieux. Je passe par le site Aromazone, qui est très rapide, et dont les frais de livraison sont gratuits. Pour les bases, même organiques, je trouve tout très facilement aux USA.
Tu as six produits référencés sur Yuka et ils sont tous notés 100/100 : comment as-tu réussi cet exploit ?
Oh merci, ça me touche que tu aies vu cela. J’ai envoyé les compositions de mes produits et elles ont été validées. Sur mes emballages il y a un code barre. C’est ainsi facile pour mes clients de les retrouver sur Yuka.
En parlant d’emballages, il me semble que tu as aussi tout misé sur le zéro plastique ?
En effet. Pour moi qui dit bio dit ingrédients de très grande qualité, préservation de la santé humaine et de celle de la nature. Du coup pour que ma marque soit cohérente j’utilise des emballages quasiment 100% bio dégradables et réutilisables. Je dis quasiment parce qu’il y a juste une bague sur certains emballages que je ne peux pas encore remplacer. Mais je cherche, et je vais trouver !
Où trouve-t-on tes produits ?
J’ai une boutique en ligne sur Shopify. Et je suis présente à la boutique du centre de recherche et de sauvegarde des tortues Gumbo Limbo à Boca Raton. Du fait de leur mission, ils sont très stricts. Je leur ai proposé mes produits et ils ont été séduits. Nous faisons même des événements de fundraising ensemble.
Quel est le produit que tu vends le plus ?
A égalité ce sont le shampooing et le body butter solides. Ma crème de jour pour le visage et mon anti-ride au Retinal séduisent aussi beaucoup.
Comment gardes-tu tes secrets ?
Tout le monde peut faire ce que je fais. C’est ce que nos grands-mères faisaient dans leurs cuisines : il suffit de connaitre la recette et de bien maîtriser les températures. Je dois impérativement tenir compte du facteur soleil, alors il y a certaines huiles essentielles photo sensibilisantes que je n’utilise pas.
Est-ce que tu cherches des partenariats ?
Oui absolument. Je peux déjà m’associer avec d’autres personnes qui peuvent avoir leur atelier à domicile. Et puis j’aimerais beaucoup être présente en France, mais je n’ai pas trouvé de solution d’expédition compétitive.
As-tu une anecdote en particulier à raconter ??
En décembre dernier nous sommes allés au Canada avec mon mari. Il se plaignait d’avoir les lèvres gercées comme jamais. Je luis demande alors s’il utilise mon baume : ah ben non. J’insiste en lui glissant un bâton dans la poche. Dès l’après-midi il me dit « c’est fabuleux, je n’ai plus du tout mal ». A quoi j’ai répondu « et bien maintenant tu vas mettre une review sur mon site ! »
