Comment es-tu arrivée en Thaïlande ?
Mon mari a été muté à Shanghai où nous avons vécu dix ans, avant de passer quatre ans à Hong Kong. Épuisés par la pandémie de Covid-19, nous avons, comme beaucoup de Français, décidé de nous installer à Phuket, attirés par la qualité de vie et la proximité géographique avec le reste de l’Asie.
Qu’est ce qui t’a amenée, en étant pharmacienne, à devenir coach santé ?
J’ai exercé comme pharmacienne pendant 16 ans, notamment au Shanghai United Hospital, où j’étais impliquée dans la pharmacie, le contrôle qualité et l’éducation thérapeutique, puis dans une clinique, Le Raffles, dans le management opérationnel de leur clinique. À force de m’investir, j’ai frôlé le burn-out, ce qui m’a poussée à une profonde introspection. J’ai réalisé que ma véritable vocation était dans la prévention, ce qui m’a naturellement amenée à me tourner vers le coaching en nutrition et bien-être et la naturopathie.
Qui sont tes clients ?
Mes clients sont principalement des femmes entre 30 et 50 ans, pour la grande majorité francophones. Elles me trouvent notamment grâce à une plateforme appelée Resalib (lien : Resalib Laurence Muller) ou via moninstagram ou linkedIn. Je travaille aussi à développer ma notoriété en Asie et en Amérique du Nord afin de diversifier ma clientèle.
Quelle est ta position sur les médicaments ?
Je suis convaincue de l’importance des médicaments lorsqu’ils sont nécessaires et qu’ils apportent une solution thérapeutique. Mais mon expérience m’a montré qu’avec une approche préventive, beaucoup de pathologies pourraient être évitées. Prévenir avant de guérir est une philosophie qui guide mon travail.
Quelles sont les spécificités de ta méthode ?
Mon accompagnement est entièrement personnalisé. J’écoute les objectifs de mes clientes sans les imposer. Mon approche repose sur une analyse globale : alimentation, sommeil, gestion du stress, activité physique, cycles féminins…
J’apporte aussi des conseils précis sur les compléments alimentaires si nécessaire, toujours basés sur des données scientifiques. Mon expertise en pharmacologie me permet d’évaluer leur pertinence et leurs limites.
Imaginons que l’on se mette d’accord pour faire un accompagnement ensemble, comment cela se passe-t-il ?
Nous commençons par un premier entretien détaillé où nous passons en revue ton alimentation, tes habitudes de vie, tes antécédents… une sorte de photographie de ton mode de vie. Sur cette base, je propose un programme adapté à tes objectifs. Nous faisons un point environ toutes les deux semaines afin d’ajuster l’accompagnement en fonction de ce qui te convient ou pas.
En général, un accompagnement dure 3 mois (6 séances) afin d’avancer par petits pas, à ton rythme mais de manière durable sur tes objectifs. Afin que tu prennes de bonnes habitudes pérennes. Je reste en contact pour suivre les progrès tout au long de l’accompagnement et même après.
Peux-tu citer une success story qui t’a marquée ?
Je pense à une cliente en Chine, une femme avec peu de confiance en elle, qui cachait son visage derrière ses cheveux. Après son accompagnement, elle s’est métamorphosée : elle avait retrouvé confiance en elle, avait perdu les kilos qui la dérangeaient, et avait retrouvé son énergie : elle se sentait bien dans son corps et dans sa tête. Ce changement a commencé par une transformation extérieure, une nouvelle coupe de cheveux, qui ont boosté son estime personnelle, puis après nous avons retravaillé ses habitudes alimentaires, la qualité de sa nutrition, la reprise de son activité physique, ses émotions, sa gestion du stress et son sommeil. Son sourire et sa confiance retrouvée ont été ma plus belle récompense. Quand j’étais enfant, je rêvais de devenir styliste, et cette passion pour l’apparence m’accompagne toujours. J’aime débuter par un travail sur l’aspect extérieur, lorsque cela s’avère nécessaire, pour que la personne commence par se sentir belle et en confiance. Cela permet ensuite d’aborder progressivement des dimensions plus profondes, étape par étape.
Enfin, puisque tu as une assez longue expérience en Asie, peux-tu citer des comportements alimentaires spécifiques ?
Les habitudes varient beaucoup, mais voici quelques observations générales :
- En Chine, la médecine traditionnelle influence encore largement les comportements. Les repas sont souvent pris tôt, suivis d’une promenade. Les produits frais dominent encore dans beaucoup de foyers, mais les portions augmentent, et les enfants sont souvent suralimentés par leurs grands-parents. Le diabète de type 2 est courant, mais il peut être efficacement géré avec une alimentation adaptée.
- En Thaïlande, si l’obésité reste limitée, le sucre ajouté est omniprésent dans la cuisine.
- Partout en Asie, la junk food et les sodas gagnent du terrain chez les jeunes, influencés par la culture occidentale. La prévention est cruciale pour éviter une crise de santé publique similaire à celle des pays occidentaux.