Qu’est-ce qui t’a donné envie en 2005 de créer ton agence immobilière et de relocation ?
Je suis arrivée à Londres, à 20 ans avec une licence d’histoire en poche et une furieuse envie de construire ma vie ici. J’ai complété ma licence par des études de tourisme l’année du 11 septembre : ce qui a mis un coup d’arrêt à mon souhait d’intégrer une agence de voyage.
C’est une amie qui m’a fait découvrir le secteur de l’immobilier. Dans les années 2000, c’était encore un secteur d’activité assez confidentiel qui n’avait pas l’écho d’aujourd’hui avec les documentaires et reportages que l’on voit partout. En mettant le pied à l’étrier, cet univers a été une révélation : ce métier était fait pour moi qui suis comme on dit « a people person ». J’ai toujours aimé les gens, comprendre leurs besoins et leurs attentes. C’est un métier qui me fascine car il est hyper varié et en perpétuelle évolution. En tant que professionnelle c’est un peu comme si je jouais à Tetris : je prends en compte chaque situation et je trouve « la case » idéale !
Comment est organisée ton agence aujourd’hui ?
Nous sommes une équipe de 15 personnes, réparties entre Londres, la campagne anglaise et Paris. Nous sommes en majorité des femmes, et nous avons tous été expatriés dans un ou plusieurs pays. Cette distinction nous rassemble et nous permet de prendre en compte tous les enjeux qui concernent une installation dans un nouveau pays. Maîtrisant parfaitement les nuances culturelles et les défis qu’une installation ici comporte, nous sommes à même de guider et conseiller les particuliers et entreprises qui font appel à nos services. Nous sommes très honorés que 95% de nos clients fassent appel à nous parce que d’anciens clients nous ont recommandé.
Par ailleurs nous avons des partenariats avec des confrères à Amsterdam, Barcelone et Dubai que l’on connaît depuis longtemps et avec qui nous retrouvons beaucoup de synergies.
Tu disais que vous avez une équipe à Paris : en quoi est-ce pertinent ?
Comme pour quasiment tous les services que nous développons, l’idée vient d’une demande de nos clients : dans ce cas précis, ce sont des gens qui allaient s’y réinstaller et qui voulaient être accompagnés par des personnes qui connaissaient le contexte dans lequel elles vivaient ce « retour ». Retour pas toujours compris, parfois mal vécu. Et puis aujourd’hui notre clientèle vers Paris a évolué : 30% des clients sont français et 70% sont d’autres origines. Sur Londres, la proportion est inverse.
A ce jour, quels sont les services que vous proposez ?
Notre objectif c’est de tout mettre en œuvre pour que les personnes et les familles se sentent accueillies, guidées, comme si elles faisaient appel à des amis. Ainsi, nous consacrons le temps qu’il faut pour découvrir chaque demande, bien cerner les attentes. Cela nous rend hyper réactifs et efficaces.
Notre offre de solutions comprend :
– la relocation intégrale
– l’aide pour s’installer
– l’accompagnement au départ
– les acquisitions et locations immobilières pour les particuliers et les entreprises
– l’accompagnement comme maître d’œuvre pour les travaux
– la location et vente immobilières
– et nous proposons à tous nos clients de rejoindre notre Club « French Touch »
Ah c’est original ! Qu’est-ce que le club French Touch ?
Toi qui as aussi vécu cela de nombreuses fois, tu sais comme la solidarité et le rapprochement avec sa communauté peuvent être une grande aide. On s’est dit qu’on pouvait aller plus loin en connectant les gens qui arrivent. En partageant les expériences et les informations, on est forcément plus fort et tout le monde y gagne. Nous organisons des événements fédérateurs et des conférences. Et une fois par an nous organisons un cocktail avec nos clients des deux dernières années. Il y a beaucoup d’amitiés et de relations d’affaire qui en résultent, entre personnes qui vivent les mêmes étapes de leur installation. Récemment, des personnes sont rentrées ensemble en métro après le cocktail en réalisant qu’elles habitaient le même quartier. Depuis elles ne se quittent plus !
En ce qui concerne l’immobilier professionnel, est-ce que tu as observé une baisse du nombre d’implantations de sociétés européennes à Londres post Brexit ?
Il y a eu une décrue certaine, mais le marché britannique est toujours là.
Ainsi, ceux qui veulent vraiment s’implanter ont des projets plus solides et déterminés. Et le succès est au rendez-vous : on a vu cela se produire dans les secteurs de la gastronomie, du luxe ou de niche. Pour te citer quelques exemples, nous avons vu arriver des sociétés telles que Iris Galerie (des studios photos spécialisés), Gold Union (rachat d’or), Camping.com (plateforme de réservation de places de camping) pour lesquelles nous avons logé les dirigeants ou trouvé des bureaux à travers notre service French Touch Commercial.
En général est-ce que les Français qui s’installent à Londres préfèrent louer ou acheter ?
Souvent les personnes optent pour une location au début. Nous recommandons systématiquement de considérer un achat : les prix étant en augmentation constante, cela permet de réaliser un retour sur investissement.
Quel est le budget minimum mensuel qu’il faut prévoir pour habiter à Londres pour une famille de 2 adultes et 2 enfants ?
Cela commence à 4000 pounds par mois et cela monte jusqu’a 15 000 pounds par mois. On peut trouver un peu moins aux alentours de 3500 pounds, mais c’est de plus en plus rare. D’où l’intérêt d’étudier un investissement plutôt qu’une location, surtout si on s’installe sur le long terme.
Londres étant une des villes les plus chères du monde, comment est-ce que vous accompagnez vos clients dans leur recherche de bien ?
L’étape primordiale c’est la découverte du client, de ses besoins, de ses contraintes et de ses envies.
Ensuite, on va cibler des secteurs qui lui correspondent. Londres est une ville qui me fascine et que j’aime explorer : je la connais comme ma poche. Elle est un kaléidoscope de quartiers qui ont leur caractère, et leurs évolutions. Les changements peuvent être impressionnants. Il va de soi que pour un même budget, on aura une plus petite surface en hyper centre, et une maison avec jardin en périphérie. Dans les deux cas, il faut bien se projeter et cerner ses préférences et priorités.
Est-ce que tu te souviens de ton premier client sur Londres?
Oui absolument : c’était une cadre dirigeante de la société de réservation de billets d’avion Amadeus qui arrivait d’Antibes. Pour son métier il fallait qu’elle soit proche de l’aéroport d’Heathrow et pour ses loisirs, il fallait que sa planche à voile rentre chez elle ! Je lui ai trouvé son logement à Chiswick : 20 minutes en voiture de l’aéroport et 30 minutes du Queen Mary reservoir où elle pourrait pratiquer son sport !
Quelle est l’étape de ton métier que tu préfères ?
Mon étape favorite c’est le premier coup de téléphone pendant lequel je découvre la personne, je crée un lien, et je l’aide à se projeter.
Ma deuxième étape favorite c’est quand apparaît l’étoile, la flamme, dans l’œil des personnes quand elles découvrent le bien qui sera leur Home Sweet Home britannique.
Est-ce qu’il y a un bien qui t’a marquée, par son originalité ou son caractère à Londres?
Le choix est dur car la plupart des biens m’ont marquée. Les maisons victoriennes avec leur espace de vie incroyable dans la cuisine/ salle à manger / salon est parfait pour une famille avec des enfants en bas âge. J’ai aussi en tête un appartement moderne avec la vue à couper le souffle sur Tower Brigde ; iconique … Nous avons trouvé des appartements à Marylebone avec des vues sur des jardins privatifs : être au centre de Londres et avoir un cadre de vie aussi verdoyant c’est unique. L’architecture à Londres est variée, c’est une chance !
Vous envisagez de vous installer au Royaume Uni ou à Paris ? N’hésitez pas à nous contacter : https://lebottinmondial.com/entreprises/french-touch-properties/