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Une directrice de Chambre de Commerce qui a du peps

Annabelle Ballot-Pottier est la directrice la FACC de Floride (French American Chamber of Commerce) et nous explique en quoi consiste son rôle.

Quand et comment es-tu devenue la directrice de la FACC de Floride ?

Je connaissais bien la FACC car il y a dix ans, quand je travaillais chez Air France, je siégeais au board. J’étais restée en contact avec des membres et en 2022, je croise le nouveau président de la FACC qui me dit « ça te dirait de reprendre la chambre ? ». Les opportunités sont souvent provoquées par des rencontres inattendues !

Qu’est-ce qui t’a fait accepter le poste ?

Le défi. Je savais que l’organisme avait beaucoup souffert de la pandémie et que j’aurais beaucoup de choses à créer, de démarches à faire pour tout reprendre et le dynamiser. Je suis du genre pugnace et tenace alors j’y ai cru. D’autant que j’ai tout de suite vu le potentiel et le Momentum de l’économie en Floride à saisir.

Peux-tu décrire ce « Momentum » ?

C’est assez délicat de dire ceci, mais c’est pourtant une réalité tangible : la pandémie a presque été une bonne chose. Économiquement, ça n’a pas été dur longtemps. Tout était ouvert car le parti pris libéral a laissé les gens gérer la pandémie comme ils le voulaient. Quel que soit ce que l’on en pense, les conséquences ont été un afflux de personnes qui avaient durement subi les confinements. Elles ont vu dans l’État de Floride une destination très attractive : pas de taxes fédérales, une vie tournée vers l’extérieur, un climat chaud et ensoleillé, et une porte vers et de l’Amérique Latine. Beaucoup d’ultra riches sont venus y investir.

Comment as-tu fait pour atteindre tes objectifs en à peine deux ans ?

Une fois mon état des lieux fait, j’ai pris mon drapeau français comme un bâton de pèlerin et je suis allée démarcher tous les gens que je connaissais. Je voulais fédérer les acteurs locaux et jouant sur ma neutralité. Mon approche était de cerner leurs besoins de services, leurs intérêts à rejoindre la Chambre afin de savoir quoi leur offrir pour qu’ils adhèrent.

Quand j’ai commencé ma mission il restait 80 membres.  Aujourd’hui ils sont 200 sociétés et 500 membres. 70% sont français, 30% américains et autres. La part des membres d’Amérique Latine augmente et c’est une excellente chose. Le sens de cette communauté s’installe et il y a une émulation palpable. 

Comment devenir membre ?

J’ai mis en place différents niveaux de cotisation. Selon les besoins qu’ils peuvent avoir, les membres choisissent le programme qui leur convient. C’est plus souple et plus varié qu’une cotisation unique. 

Il y a aussi le mécénat et le parrainage d’événements qui sont des moyens de nous soutenir tout en étant plus visible. 

Quels types d’événements organisez-vous ?

Nous avons un calendrier 2024 déjà bien étoffé avec 20 événements. Ce sont des webinars, des rencontres sportives, des conférences, des soirées à thème, des rencontres avec les chambres de commerce européennes et des salons professionnels.

Quelle est ton équipe ?

On a grossi l’équipe et on est quatre maintenant. On est passé de un à trois au courant de l’année 2023 et on va continuer de grossir l’équipe cette année.

Est-ce que tu collabores avec d’autres FACC aux USA ?

Oui d’autant qu’un de mes objectifs est aussi de créer plus de synergies entre les chambres du continent Nord-Américain. J’aime bien la devise olympique, particulièrement d’actualité cette année : « plus vite, plus haut, plus fort » et ensemble ! Sur 125 chambres aux USA, nous sommes déjà 18 à collaborer. Plus le réseau est fort et sain, plus les autres s’épanouissent. On peut apprendre les uns des autres et grandir ensemble.

Justement à propos de grandir ensemble, qu’est-ce que Le Bottin Mondial pourrait faire pour la FACC de Floride ?

Ce serait génial que tu fasses un article sur les rôles de la chambre. On reçoit beaucoup d’appels de personnes qui sont mal orientées et qui nous abordent pour des sujets qui ne sont pas de notre ressort. On n’a pas les moyens de leur répondre et c’est très gênant de devoir dire non. Le public cerne mal que nous ne sommes pas un service public. Nous sommes une association complètement autonome financièrement. Nous n’avons aucune subvention et nous gérons notre budget au millimètre. Si les gens pouvaient le savoir, tout le monde serait gagnant !

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