Serial entrepreneurs dans la tech, comment vous est venue l’idée de faire de la location de bateaux ?
Nous avons vécu à San Francisco et Los Angeles et nous y avons découvert le plaisir de la navigation. Il y a dix ans on s’est offert un petit bateau, puis un plus gros et un troisième encore plus gros. Juste avant le Covid nous avons déménagé en Floride à Miami et pour couvrir un peu les frais de notre bateau nous avons décidé de le mettre en location sur de courtes durées.
Comment cela s’est-il transformé en une activité à temps plein ?
On avait créé un site internet pour louer notre bateau. Cela a si bien marché (ou vogué…) que non seulement nous avons couvert nos frais, mais aussi réalisé un bénéfice. Nos voisins nous ont demandé de faire la même chose avec leur bateau et de fil en aiguille on a monté ce business qui est devenu en un an notre activité. Aujourd’hui nous avons une flotte de 8 bateaux de 45 à 84 pieds, que nous comptons doubler rapidement.
Quels sont les services que vous proposez ?
Pour les propriétaires de bateaux, nous proposons de tout manager pour eux. On travaille en direct et ils nous donnent l’exclusivité. On développe avec chacun un contrat de maintenance pour leurs bateaux. Pour les clients, on fait ce qui s’appelle du « Day Charter » qui est un contrat de location sur quelques heures, et du « Term charter » pour des séjours de plusieurs jours. Les règles de chaque formule sont différentes. Pour la location horaire, le nombre de passagers est défini par le nombre de places assises, et le tarif comprend le carburant, l’équipage, les sodas et les serviettes.
En ce qui concerne la location sur plusieurs jours, c’est le nombre de couchages qui définit le nombre de passagers. Il y a un tarif journalier plus une provision pour frais de 35% du contrat, que l’on ajuste en fonction des consommations réelles. Cela comprend les mêmes choses que la location horaire, moins l’essence, plus la nourriture (on fait les menus avec nos clients) et les boissons, toutes catégories.
En général où vont vos clients ?
Ils visitent les environs, les Keys et les Bahamas. Les Exuma Cays sont très populaires.
Quels sont vos axes de développement ?
Il faut doubler notre capacité de bateaux car nous avons trop de demande. Et cela nous fait louper des opportunités. Nous avons de la demande pour des 90 pieds et il nous manque des tailles intermédiaires. Nous voudrions aussi développer d’autres villes. On a déjà 4 bateaux à Nassau. C’est pratique car nos clients n’ont pas à faire la traversée depuis Miami (1000 miles nautiques) qui, par mer agitée, peut être une épreuve pour certains passagers. Cela leur fait évidemment économiser car ils ne sont plus qu’à 1 heure des Exuma Cays.
Nous avons des connections en Europe à St Tropez et Ibiza où nous pourrions aussi offrir nos services. L’avantage à Miami c’est que l’activité existe 11 mois sur 12, contre 2 à 3 mois en Méditerranée…
En un an, avez-vous déjà une anecdote à raconter ?
Dans ce business il y à boire et à manger. Beaucoup de gens viennent le weekend à Miami dépenser beaucoup de cash. On ne voit pas que des comportements géniaux. Mais comme nous avons systématiquement un équipage à bord, la sécurité des clients est assurée et nous n’avons eu aucune dégradation en 400 contrats.
