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Un « globe journaliste » qui nous ouvre les yeux

Grégory Durieu est journaliste depuis plus de quinze ans et en 2015, ce globe-reporter né a posé ses bases à Miami.

Quel a été ton parcours avant de faire de Miami ton port d’attache ?

Je suis originaire de Saint Etienne et j’ai fait mes études de journalisme à Lyon. En 2011 j’ai eu une opportunité de travailler pendant un an à New-York. L’envie de venir habiter aux Etats-Unis m’a poursuivi à mon retour en France. J’ai passé deux ans en Nouvelle-Calédonie où je travaillais pour une radio locale et j’ai gagné la carte verte à la loterie. J’ai donc pris des contacts pour me faire connaître en tant que journaliste indépendant aux USA. J’ai contacté French Morning et j’ai commencé à piger pour eux. Ensuite j’ai approché les éditions Vasco à Clermont-Ferrand car j’aimais beaucoup leur travail. Et mon coup de chance c’est d’avoir été au bon moment au bon endroit : ils ont lancé « Destination USA » en mars 2020, et moi j’étais sur place !

Aujourd’hui je travaille essentiellement pour ces deux médias, et comme tu disais, mon « camp de base » est Miami.

Quels sont les sujets que tu couvres ?

Pour French Morning, mon rôle est de suivre toute l’actualité de la région, dans tous les domaines. Le but est bien entendu de couvrir des événements qui intéressent notre lectorat francophone.

Pour les éditions Vasco, je pars en reportage pour leur magazine « Destination USA » un trimestriel dont le 18ème numéro vient de sortir sur le Nevada et la Caroline du Nord. Ils ont une connaissance très fine de leur public et savent ce qui va l’intéresser. Ils me disent donc où aller. En général, chaque numéro est construit autour d’une destination incontournable, et puis on propose des reportages sur d’autres villes moins connues et que les gens vont découvrir et avoir envie de visiter. J’adore explorer des coins que les gens ne voient pas forcément. Et je trouve toujours des pépites !

Quelle est la région des Etats-Unis que tu préfères ?

Je n’ai pas encore tout vu ! On parle des USA comme d’un seul pays, or il faudrait plutôt le considérer comme une multitude. C’est si vaste et si contrasté : figure-toi par exemple que les Éditions Vasco sont au Portugal depuis 8 ans. Ça te donne une notion des perspectives de découvertes à faire ici.

Je pense que j’ai visité 25 ou 26 États. A ce jour ce que j’adore c’est l’Ouest Américain. Je suis allé en Utah, au Colorado, au Wyoming. Ce sont des paysages grandioses avec des espaces vertigineux. Je suis touché par les ambiances de petits villages miniers. 

Quel est l’État que tu rêves d’explorer ?

J’aimerais beaucoup retourner à Hawaï parce que je n’en ai vu qu’un petit bout. Et puis le top serait d’aller en Alaska. C’est un voyage qui demande beaucoup de préparation. Peut-être l’année prochaine ! Et puis j’aimerais aussi visiter Guam et les Îles Vierges notamment, car ce sont des territoires très singuliers et méconnus.

Comment est-ce que tu réalises tes reportages et avec quel matériel ?

J’ai un point de chute et ensuite j’explore en fonction de mes rencontres. J’échange avec les gens, ce sont eux qui me donnent des pistes. Quant au matériel, au tout début je partais avec un kit photo dans lequel j’avais investi. Et puis un jour un collègue m’a conseillé de laisser tomber tout ça et de me servir de mon IPhone qui serait parfait pour le job. Et en effet c’est lui que j’utilise. 

Qu’-est ce que tu aimes le plus dans ton métier ?

Surprendre et intriguer ; démonter les idées reçues. Je te donne un exemple très récent : je rentre juste d’un séjour à Détroit. La première image qu’on a de cette ville fait écho à « ghetto, peur, insécurité, déchéance ». Moi aussi je suis parti avec ces aprioris. En une demi-journée tout ça a été balayé. Coté éditorial, l’Utah sera en première partie, et Detroit en seconde. Et les lecteurs vont être surpris !

Quels sont tes projets ?

Continuer mes explorations bien sûr, et puis j’aimerais bien que l’équipe de French Morning s’étoffe un peu à Miami : quand je vais voir mes collègues et confrères à New-York, il y a une grande émulation et stimulation. J’aimerais retrouver cette effervescence à Miami.

Y a-t-il une anecdote qui t’a marqué ? 

La première qui me revient en mémoire c’est ce kangourou qui est devenu mon pote alors que j’explorais le bush australien. Pour ceux qui connaissent, il vaut mieux rester sur ses gardes avec les kangourous. Je m’étais allongé pour les observer. Et puis celui-là est venu s’allonger à côté de moi. J’adore cette photo ! Quel moment magique.

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